Institut Catholique de Toulouse

  L'Institut Catholique possède un fragment très important de rempart romain toulousain du bas empire. L'architecture de l'édifice est visible sur les faces latérales.
   Il comprend en outre, une poterne et de nombreux vestiges en place de monuments de type funéraire. Deux galeries sont aménagées spécialement pour la visite
   d'un musée 'in situ',ce qui concrétise l'enseignement.
  Mr. Fort, architecte de l'établissement, entreprit des fouilles à partir de 1933. Il mit au jour les restes d'un monument probablement de la fin du IIIe siècle après J.C.
  Mr. l'Abbé BACCRABERE, docteur en droit canonique et une équipe ont aménagé progressivement un musée à partir de 1973.
  Le 5 Octobre 1974 a eu lieu l'inauguration de ce "muséosite". Il présente sur les deux cotés de la grande facade ouest de l'Institut catholique et au niveau de la cour base,
   un mur antique maintenant visible sur plus de 71 m (de chaque coté).
      Le musée antique :
  Le rempart possède en fondation une série importante de sculptures funéraires. Il forme un ensemble archéologique de premier plan et est classé monument historique
  depuis le 11 Décembre 1963.Tout à coté,les salles du musée présentent dans leur perspective d'origine les diverses sculptures retirées du monument.
   Nous y voyons des "consoles" d'un type rare hors de l'aire antique toulousaine,deux Attis funéraires, deux tetes de Gorgones, des chapiteaux, des bases,
   le drapé d'une statue gallo-romaine, divers éléments architectoniques, ainsi que deux moulages de sculptures
   provenant du rempart dont les originaux sont conservés au Musée Saint-Raymond à Toulouse. Enfin, le dernier élément remarquable, un sarcophage paléochrétien
   en marbre,probablement du IVe siècle,offre sur un de ses cotés un décor de vases d'ou sortent des pampres de vigne avec des grappes de raisins.
  Une maquette de Toulouse antique au 1/1000e, de type "évolutif" replace le rempart dans son contexte et redonne son volume à cette petite "Rome de province".
   On peut voir ainsi ses édifices : temples, forum, théatre, thermes et sa grande enceinte avec les tours et ses courtines.
  Une autre reproduction volumétrique d'un monument funéraire toulousain, à l'échelle du 24e, donne une idée de ce que pouvaient etre de tels ouvrages.
  A coté de ce monument, nous avons également une reproduction de deux tombes simples.
  Agrémentant le rempart, les galeries et plusieurs salles présentent d'autres sculptures, des mosaiques de diverses provenances,
  un fragment de l'aqueduc, une grande meule gauloise...
  Ces memes galeries contiennent également des sculptures du Moyen Age. Des chapiteaux, des stèles et des croix funéraires évoquent la vie à
  Toulouse au temps des Capitouls.
   L'argile a aussi sa place dans les vitrines, ou l'on peut voir de nombreux pots et cruches, échantillons de la céramique toulousaine, entre autres, du XIIIe au XIX siècle.
  Mentionnons enfin des éléments de paléontologie et de géologie (marbres) exposés dans les vitrines de la galerie sud.