A l’origine construit sur un plan rectangulaire, l’ajout postérieur d’une voûte en ogive à l’édifice confère à l’abside sa forme circulaire.
L’église Saint Martin, comme le village de Flourens dans son ensemble, a été profondément marquée par les guerres de religion.
Un procès verbal de 1596 atteste le mauvais état de la construction. Jean de Lescure est nommé recteur de la paroisse Saint Martin
le 26 septembre 1560. Afin de fêter cette prise de possession, le nouveau recteur fait à sa paroisse un don de joyeux événement :
le 29 septembre, en présence notamment de son père Charles de Lescure, chanoine de Saint Sernin, il donne tout pouvoir de procuration
au recteur de St Jean de Kyrie Eleison pour s’entendre avec l’archevêché et les paroissiens afin de construire un clocher-mur.
Celui ci s’effondre le 19 mars 1935. L’actuel clocher est inauguré par Mgr l’archevêque de Toulouse, le 20 juin 1937.
· Clef de voûte (XVIème siècle) . Cette clef de voûte monumentale est une pièce posée à la croisée des ogives lors de la construction d’une voûte.
Elle était probablement placée à l’origine dans la voûte de l’église. Les signatures des fabriques sont visible : « RR » et « P.BAION ».
Elles permettaient de rémunérer les tailleurs de pierre à la fin du chantier.
Pieta (XVIème siècle) . Elle repose sur un socle en marbre. La Vierge assise porte le corps de Jésus sur ses genoux : elle semble adossée
à la croix sur laquelle le Christ a été crucifié. La partie supérieur de la statue est considérablement abîmée et le visage du Christ pratiquement disparue.
· au dessus de la porte : statuette de St Prime. En France, peu d’église sont dédié à ce saint, souvent associé à Saint Félicien.
A noter, que la fête locale du village est le deuxième dimanche de Juin, fête de St Prime
et un reliquaire de St Félicien et St Prime se trouve dans la chapelle de gauche.
Dans le chœur :
Cette Vierge drapée, portant l’Enfant Jésus, nu sur le bras gauche est en mauvaise état de conservation.
Cette pièce est classée. Elle a été restaurée en 2006.
Dans le mur , « une armoire » aux Saintes Huiles, découverte sous les plâtres et les badigeons, par le Curé Baccrabère, en 1958.
Vitrail Saint Martin. Il représente le patron de l’église, les bras ouverts, revêtu d’un manteau rouge qu’une épée vient trancher symboliquement.
Il comprend l’inscription : « Baccrabère, curé , 1960 ». L’ancien curé de la paroisse en est l’auteur.
Ce Christ en croix est une copie de Rubens, comme l’indique l’inscription au bas du cadre : « Ch. Vidal d’après Rubens ».
Une autre inscription, « don de Vidal » signale que cette peinture a été offerte à la paroisse par son auteur.
Dans les chapelle latérales : - Saint Pierre (XVIIIème siècle) huile sur toile. Ce tableau fait pendant à celui de Ste Magdeleine. St Pierre, avec
sa barbe blanche et les clefs du paradis accrochées à son poignet, est figuré en représentant de l’Eglise, les mains jointes en prière lisant la Bible.
- Sainte Magdeleine (XVIIIème siècle), huile sur toile. Sainte Madeleine, surnommée Magdeleine, prénom qui signifie « mer amère » car il y eut en elle
beaucoup d’amertume. Ste Magdeleine est connue pour ses larmes, avec lesquelles elle lava les pieds de Jésus.
Au fond de l’église :
Elevé en souvenir des habitants morts au cours de la Première Guerre mondiale. Une plaque commémorative mentionne les noms de 16 hommes
morts au champ d’honneur entre 1914 et 1918. Une sculpture représente le Christ en croix avec, à ses pieds, un soldat mort au combat.
Un monument aux morts plus récent a été érigé sur la place de la mairie, à la mémoire des disparus des 2 guerres mondiales.