Le 27 Avril 2002, la bibliothèque et Florus s'associent pour présenter notre Lauragais avec une conférence de Jean Odol, grand spécialiste de cette région,
agrégé de géographie et ancien inspecteur académique.Auteur du livre " le lauragais, pays des Cathares et du Pastel ", il a su ,comme d'habitude,
attirer l'attention du public. Tous les sujets ont été traités à savoir : le vent d'autan, le pastel, les maisons et chateaux, le canal du midi...
Cette conférence sera le point de départ de toute une série de rencontres et de présentations pour Florus.
Le Lauragais s'étend sur une superficie de 2 400 km2, des portes de Toulouse jusqu'à Castelnaudary, de Verfeil-Puylaurens jusqu'à Auterive, Belpech et Fanjeaux.
Des frontières qui manquent encore de précision et sur lesquelles historiens et géographes n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
La carte illustre le territoire autour de l'axe central que constitue le Canal du Midi et englobant un territoire à cheval sur quatre départements (Aude, Ariège, Haute-Garonne et Tarn).
Ce territoire a forgé son identité au fil du temps. Son nom vient du pays de Laurac, région dont Laurac était le castrum, capitale du XIème au XIIIème siècle avant que le rôle de capitale
ne se déplace ensuite vers Castelnaudary et Saint Papoul.La trace la plus forte de ce passé reste bien sûr le moyen âge où l'imprégnation cathare a été particulièrement importante.
Les dogmes défendus par cette religion la firent rapidement rejeter par Rome qui imposa alors une terrible répression. La première étape fût la "Croisade contre les albigeois"
qui visait à ramener les hérétiques sur le chemin de la foi catholique.
De 1209 à 1229, le Lauragais est le centre de multiples batailles. Cette répression ne suffit cependant pas à éliminer toutes les traces du catharisme et un siècle est encore
nécessaire aux Inquisiteurs pour venir à bout des hérétiques..
En 1317, le Lauragais devient un évêché puis un comté en 1477 sous Louis XI (Catherine de Médicis, lauragaise par sa mère, sera la plus célèbre de ses comtesses)
et une sénéchaussée à partir de 1554.
En 1789, la région sert de cadre aux élections des députés aux États Généraux et est scindée, dès 1791 en deux départements : Villefranche et Castelnaudary.