Le Vendredi 19 novembre 2010, Lucien Ariès nous a fait découvrir l'habitat en Lauragais.
A partir de l'exemple d'une ferme ou "borde", près de Castelnaudary, on a pu reconnaître les différentes parties des bâtiments et leurs habitants répartis par catégories sociales.
Près de la maison du propriétaire, une grande bâtisse tout en longueur regroupe à la fois l'habitation du métayer ou du brassier,
l'étable ou écurie, et le hangar aux grandes arches désignant l'importance de l'exploitation.
L'intervention a été centrée sur un exposé complet et détaillé sur les matériaux employés et leur technicité .
Depuis toujours, les hommes ont construit avec ce qui se trouve sous leurs pieds, à savoir la terre. Toutes les grandes civilisations du monde ont bâti en terre crue qui est parfois mélangée à de
la paille pour faire des briques d'adobe ou utilisée telle quelle par tassement dans des coffrages.
Ceux sont les Romains qui ont développé l'usage de la brique cuite.
On retrouve donc dans le Lauragais différents matériaux suivant la géologie et la végétation de la région où l'on se situe.
En effet, aux limites de l'Aude, on peut voir les constructions en pierre alors que vers Toulouse la brique cuite ou crue sera dominante.
Près de la Garonne, une alternance de briques et de galets sera mise en place.
Dans le passé, des murs de pisé (en terre massive coffrée entre des planches), remplissage des colombages en torchis (mélange de terre et de paille), brique simplement sèche au soleil,
sont les trois techniques de construction en terre crue largement représentées sur notre aire lauragaise.
Quant à la brique cuite, on parle de brique foraine, grâce à sa cuisson et ses dimensions particulières.
La foraine est la brique du contour de la pile mise au feu qui plus exposée à la chaleur sera la mieux cuite donc la plus robuste.
Son usage depuis l'époque gallo-romaine lui assure une place de symbole pour notre région: Toulouse ville rose.
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En deuxième partie de veillée, Francis Colombies a présenté "l'habitat rural au XIXème siècle" d'après l'étude de Gilbert Floutard
"Habitat et niveaux sociaux à l'Union dans la première moitié du XIXème siècle".
L'auteur a voulu à partir d'inventaires après décès montrer 3 catégories sociales: le brassier ou ouvrier agricole, le ménager ou agriculteur exploitant et le propriétaire.
La présentation sous forme de tableaux comparatifs a permis de rentrer dans les conditions d'existence de nos ancêtres à partir des meubles, accessoires, ustensiles de cuisine et vaisselles,
harde du défunt et linge de maison, outillage et cheptel vif.Les inégalités constatées correspondent parfaitement aux inégalités sociales du monde rural au début du XIXème siècle.
La présentation de Francis : Etude de Gilbert Floutard